Communiqué de presse

COMMUNIQUE DE PRESSE

EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE,
Effondrement des recrutements !
Colère et indignation

Le SNEP (Syndicat National de l'Education Physique), les enseignants d'EPS, les étudiants de STAPS et les formateurs en IUFM et STAPS , l'UNEF, dénoncent le choix gouvernemental avec la baisse de plus de 50 % aux concours de recrutement en EPS.
· 400 postes au CAPEPS externe 2006 (800 en 2005), baisse de 50%
· 15 à l'agrégation externe d'EPS (/35), baisse de 57%
· 40 au CAPEPS interne (/120+30), baisse de 73%
· 100 à l'agrégation interne (/120), baisse de 17%

Le ministère sous estime les besoins en EPS obligatoire à l'école et déstabilise les UFRSTAPS.
Dans un contexte de baisse généralisée des recrutements (- 30%), l'éducation physique, avec une chute de 50% apparaît comme la victime principale de la politique actuelle. Cela n'est pas sans relation avec la nouvelle organisation très hiérarchisée des savoirs, inscrite dans le socle commun imposé par la loi Fillon.
C'est un nouveau coup très dur porté à la filière STAPS et à ses étudiants.
S'agissant du CAPEPS externe, il faut remonter à 20 ans en arrière pour trouver un nombre aussi faible. Alors que l'administration a prévu des départs à la retraite de l'ordre de 1000 à 1100 pour la rentrée 2006,

Le gouvernement a-t-il décidé d'une campagne anti EPS ?
Cette baisse drastique est décidée au moment où peut-être comme jamais, les adolescents ont besoin pour leur santé, leur épanouissement et leur formation, de « plus et mieux » d'éducation physique, enseignement qu'ils continuent, avec leurs parents, de plébisciter largement. Toutes les enquêtes le démontrent.
Tout montre que les coupes sombres annoncées relèvent d’une stratégie gouvernementale indépendante de la situation réelle du système éducatif et de l’EPS en particulier.
Ce mythe des enseignants surnuméraires ne tient pas à l’analyse des faits :

1. On aurait recruté plus d'enseignants que de départ en retraite alors que les besoins seraient en diminution.
è FAUX, car les recrutements externes entre 2002 et 2005 ont été inférieurs au nombre de collègues partis à la retraite en EPS. Le ministère ajoute artificiellement les postes ouverts aux concours internes. Ces postes sont une modification de statut pour la plupart de personnels déjà employés l'année précédente

2. La baisse des postes aux concours serait justifiée par les effets de la nouvelle loi sur les retraites.
è FAUX : les départs ne sont que légèrement différés, il faut donc anticiper, programmer et lisser les recrutements sur plusieurs années.
Déjà le report n'est que de l'ordre de 15 % et il ne s'agit que d'un report ce qui signifie que les départs à la retraite s'ils sont momentanément repoussés ne sont retardés que de 1 ou 2 ans. Il faudra bien les remplacer : les collègues, qui en septembre 2004 ou 2005 ont repoussé leur départ partiront en 2006 ou 2007 or les jeunes recrutés au concours 2006 ne seront titulaires qu'à la rentrée 2007.
En fait la moyenne va augmenter sur cette période car c'est aux rentrées scolaires 2007, 2008, 2009 que les départs seront les plus nombreux.
Entre un recrutement de 415 enseignants et une moyenne de recrutement de 1085 ou 1235 selon la période, l'écart est inexplicable et ne peut être dû uniquement aux effets de la nouvelle loi sur les retraites.
Il s'agit dans les faits d'une stratégie de baisse de l'emploi public et du "non-remplacement" de tous les départs à la retraite.

3. Le credo de la baisse de l'emploi public l'emporte mais les besoins existent
Il s'agit dans les faits d'une stratégie de baisse de l'emploi public et du "non-remplacement" de tous les départs à la retraite.
è: VRAI Il est nécessaire de recruter plus d'enseignants d'EPS
1. Pour faire face aux besoins en EPS et pour l’AS (Association sportive) :
2. La réalité est que déjà les emplois et le nombre de postes implantés dans les établissements ont été réduits, conduisant :
o à une multiplication du nombre d'affectation sur des postes de remplacement pour satisfaire des besoins autres que ceux du seul remplacement,
o à un développement des groupements horaires provisoires,
o à une inflation des HSA (heures supplémentaires) (équivalent de 1500 postes en établissement en 2004/2005),
o à une augmentation des effectifs par classe ou division,
o à la suppression des options, des aménagement des groupes classe pour faire face aux besoins de sécurité (natation, APPN) et de certains forfaits UNSS. (sport scolaire)

Au ministère les chiffres se contredisent :
1. La DEP (Direction de l'Evaluation et de la Prospective) évalue les besoins entre 1085 et 1213 enseignants (2006-2013)
2. La DPE (Direction des Personnels Enseignants) ne recrute que 415 nouveaux enseignants pour la rentrée 2006 !!!

Il s'agit bien d'une véritable provocation de la part du ministère et de l'application cynique du credo de la baisse de l'emploi public.
Nous demandons une véritable prise en compte des besoins de l'EPS à l'école et la reconnaissance des qualifications des étudiants en STAPS à travers, en particulier, l'ouverture de 1300 postes au CAPEPS 2006.